Maud Lemercier-Dugarin est Enseignante-chercheuse au LPCN. Elle est spécialisée dans la prise en charge des addictions sans substances et elle s’intéresse à l’évaluation des Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV) appliquées au domaine de l’addictologie. Elle participe actuellement au volet 3 du projet ADUC.
Elle vient de publier un nouveau chapitre d’ouvrage :
Lemercier-Dugarin, M., Zerhouni, O., & Romo, L. (2022). Enfants et adolescents face aux écrans : comment faire ? Dans Beddiar, N. (dir.), Les jeunes face au numérique. Éditions des archives contemporaines, France, ISBN : 9782813004604, pp. 15-32. DOI: https://doi.org/10.17184/eac.6054
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Abstract:
Les écrans font partie intégrante du quotidien des enfants et des adolescents français. Selon le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), en 2020, « le téléviseur demeure l’écran le plus répandu (92 % des foyers) devant l’ordinateur (85,7 % des foyers), le smartphone (77 % des enfants âgés de onze ans et plus) et enfin la tablette (48,6 % des foyers) ». En 2017, le CSA rapportait un nombre moyen de 5,5 écrans par foyer. Cette multiplication des écrans et la facilité d’accès à Internet via différents supports favorisent des pratiques numériques de plus en plus précoces chez les enfants, alors que les premières années d’existence sont essentielles pour les apprentissages et la maturation cérébrale. Comme le rappelle Michel Desmurget (2019) : « Ce qui ne s’est pas mis en place durant les âges précoces du développement en termes de langage, de coordination motrice, de prérequis mathématiques, d’habitus sociaux, de gestion émotionnelle, etc., s’avère de plus en plus coûteux à acquérir au fur et à mesure que le temps passe » (p. 189). Dans ce chapitre, nous nous intéresserons au « comment » : comment l’environnement médiatique impacte-t-il le développement des enfants et des adolescents ? Comment qualifier et évaluer les différents types d’usages numériques ? Comment prévenir les usages excessifs et prendre en charge les enfants et les adolescents souffrant d’usages problématiques des écrans ?
Marc Aguert est enseignant-chercheur au LPCN. Il s’intéresse à l’étude du développement de la cognition sociale de la période pré-linguistique à l’adolescence, à la manière dont certains indices paralinguistiques (prosodie, expressions faciales) concourent à se représenter les intentions communicatives d’autrui.
Il a publié avec Arnaud Mortier (PRAG, LMNO, membre associé du LPCN) et leurs collaborateurs :
Aguert, M., Capel, A., & Mortier, A. (2022). Définir ou détecter des pathologies? Utilisation et interprétation des scores seuils à la lumière du débat dimensions/catégories. Pratiques Psychologiques. DOI: https://doi.org/10.1016/j.prps.2022.10.003
Celui-ci a été accepté par la revue Pratiques Psychologiques (SCIMAGO-SCOPUS Q4, SJR 2021 0.15, IF 0.35, H-index 13).
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Abstract:
L’objectif de certains tests psychométriques est de positionner la performance du sujet le long d’un continuum allant du normal au pathologique. D’autres tests ont pour objectif de détecter si le sujet est « sain » ou « pathologique » relativement à une pathologie psychologique, psychiatrique ou neurologique, définie indépendamment du test. Les premiers reposent plutôt sur une conception dimensionnelle des psychopathologies ; les seconds impliquent une conception catégorielle. Les premiers supposent de comparer la performance du sujet à celle d’un échantillon normatif représentatif de la population générale ; les seconds supposent de comparer la performance du sujet à celle d’un échantillon normatif constitué uniquement de sujets sains. Les premiers peuvent impliquer l’utilisation d’un score seuil pour signaler qu’un certain niveau de rareté de la performance a été dépassé ; les seconds requièrent obligatoirement l’utilisation d’un score seuil pour contrôler le risque de faire des erreurs de catégorisation (faux positifs et faux négatifs) au moment de conclure si le sujet est dans la catégorie « sain » ou « pathologique ». Avec les premiers, le score seuil définit la psychopathologie ou au moins, il y contribue. Avec les seconds, le score seuil a comme rôle de détecter la psychopathologie. Cet article vise à bien distinguer ces deux familles de tests et à souligner les répercussions aussi bien pratiques que théoriques de leur usage sur la pratique psychologique.
Il a également publié un chapitre d’ouvrage :
Aguert, M. (2022). Interplay of language and emotion in development. Language and Emotion. Dans Schiewer, G.-L., Altarriba, J., & Ng, B. C. (dirs.), Language and Emotion, An International Handbook (Vol. 2), De Gruyter, pp. 917-935. DOI: https://doi.org/10.1515/9783110670851
Abstract:
From the crying baby to the adult politely asking for a glass of milk, the massive development of both linguistic and emotional skills during childhood continues to fascinate. Research over the past two decades has yielded growing evidence that these two sets of skills develop in tandem. Emotional understanding undergoes a threefold influence of language: first, because children with better language skills exhibit better emotional understanding; second, because linguistic input, especially parental mental-state talk, fosters emotional understanding; and third, because children lend far more importance than adults to speakers’ utterances when judging their emotional state – a phenomenon known as lexical bias. Research has also shown that language enhances emotion regulation in children, both directly and through emotional understanding skills. Evidence that emotion impacts language acquisition and use in children is less frequent, which is surprising given the mostly emotional nature of primary caretaker-child interactions.
Ainsi qu’un second chapitre d’ouvrage :
Aguert, M. (2022). De l’usage des tests: Aspects métrologiques, statistiques et interprétatifs. Dans Sainson, C., Bolloré, C., & Trauchessec, J. (dirs), Neurologie et orthophonie (vol. 1), pp. 492‑502.