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19èmes journées du GREPACO

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30 mai 2024 · 9h00 31 mai 2024 · 17h00

Le GREPACO (Groupe de Réflexion en Psychopathologie Cognitive) est un réseau international francophone (Belgique, France, Suisse) fédérant les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses ainsi que les praticiens et praticiennes dans différents domaines de la psychologie (psychopathologie et psychologie clinique, psychologie cognitive, psychologie du développement, neuropsychologie, et psychologie sociale). L’édition 2024 des journées scientifiques du GREPACO “Psychopathologie cognitive : de la recherche à la clinique, tout au long de la vie” est organisée par le laboratoire CERPPS et l’UFR de Psychologie de Toulouse le 30 et 31 mai 2024.

Plusieurs membres du LPCN interviendront lors des 19ème journée du GREPACO. Maëlle Fleury (doctorante, LPCN) interviendra à 10h le 30 mai, lors de la session “Symposium 9 : Prédiction et prévention dans les addictions“, elle réalisera une présentation orale intitulée :

« Stratégies de protection comportementales liées à l’alcool : valeur subjective et efficacité perçue comme prédicteurs de leur utilisation ? »

Fleury Maëlle (Université de Caen, LPCN).

Face à l’émergence de modes de consommations problématiques (e.g., binge drinking ; BD)
chez les étudiant·e·s, développer de nouvelles méthodes de prévention est un enjeu majeur.
Les stratégies de protection comportementales (SPC) sont des comportements spécifiques
d’auto-contrôle que les étudiant·e·s peuvent adopter dans le but de réduire leur consommation
et ses conséquences négatives. Ces SPC s’avèrent globalement efficaces (Martens et al.,
2007) mais (i) restent encore peu utilisées notamment car leur compréhension reste limitée et
(ii) les plus efficaces (i.e. planification et inhibition) ne sont pas les plus utilisées (i.e.
réduction des risques et dilution) (Fleury et al., 2023). Ainsi, cette recherche vise à répondre à
ces enjeux de compréhension des SPC en mobilisant la littérature sur l’auto-contrôle. Un
comportement d’auto-contrôle (i) est guidé par les valeurs subjectives (e.g. coûts et bénéfices)
qui lui sont attribuées (Berkman, 2017) et (ii) ne peut s’envisager qu’au regard d’un objectif et
de son efficacité pour l’atteindre (Fujita, 2011). Ainsi, nous émettons l’hypothèse que les
valeurs et l’efficacité attribuées aux SPC prédisent positivement leur utilisation par les
étudiant·e·s. Cette étude, pré-enregistrée (https://osf.io/bxzt5) et conduite jusqu’en mai 2024
auprès d’étudiant·e·s, mesure par questionnaire des variables associées aux SPC (utilisation,
valeurs et efficacité attribuée) et liées à l’alcool (planification de consommations, AUDIT,
BD). Des modèles mixtes permettront d’investiguer (i) les différences inter- et intra-stratégies
en termes de valeur et d’efficacité et (ii) leurs liens avec l’utilisation des SPC. L’apport des
théories de l’auto-contrôle pour la compréhension des SPC et les recommandations de
prévention seront discutées.

Garcia Maeva (future doctorante, LPCN) réalisera un flashtalk lors de la session de 14h le 30 mai, elle présentera également un poster intitulé :

« Lien entre facteurs psychosociaux et parcours de rémission en addictologie Déploiement d’une étude exploratoire en milieu hospitalier auprès de patients présentant un trouble de l’usage de l’alcool »

Garcia Maeva, Cabe Nicolas, Coroller Lucie & Mange Jessica (MC HDR, LPCN, Université de Caen).

Introduction : Le taux de rechute dans les troubles de l’usage de substances (TUS) avoisine
55% à 12 mois (Oliva et al., 2018) et reste ainsi un enjeu de santé publique important. Une
dimension psycho-sociale essentielle, mais méconnue, de la prévention de la rechute
concerne la connectivité sociale des personnes, incluant 1) leurs appartenances groupales et
les identités associées, dont celle lié à la substance, 2) les normes afférentes à ces groupes,
dont celles associées à la consommation et 3) le soutien social qu’ils génèrent. Objectifs :
Cette étude pilote vise à évaluer la réception, l’acceptabilité et l’adaptation française d’un outil
de mesure et représentation visuelle de connectivité sociale (la Social Identity Mapping –
Recovery ; SIM-R) dans un parcours de soin en addictologie. Méthodologie : La SIM-R a été
proposée à 12 patients en service addictologie. Leur avis est recueilli à chaud puis 8 mois
plus tard accompagné de leur taux de rechute. Résultats : 10 des 11 patients recontactés ont
reconsommé après leur sortie (90,9%), 5 étaient abstinents lors de l’appel (45,5%). 8 patients
sur 9 se souvenant de l’outil ont pris conscience de l’aspect problématique de certains groupes
grâce à la SIM (88%), 6 ont mis en place des stratégies pour y faire face (66%). Discussion et
conclusion : L’intégration de la connectivité sociale dans le parcours semble bien acceptée et
utile comme support d’échange sur la gestion opérationnelle de la vie sociale post-cure pour
la personne souffrant de TUS. L’étape suivante sera d’étudier l’impact de cet outil sur les
trajectoires de rémission en addictologie.

Maëlle Fleury est doctorante doctorante au LPCN, elle prépare une thèse en psychologie sous la direction de Jessica Mange (MC HDRLPCN) et co-encadrée par Maxime Mauduy (MC, LPS, Paris cité). 

Lieu :

UFR de Psychologie de l’Université Toulouse Jean Jaurès

5 Allée Antonio Machado
Toulouse, 31100 France
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