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Pauline Rasset

« La stigmatisation publique de la défiguration faciale, étude des liens entre attention visuelle, réactions affectives et cognitions déshumanisantes » par Pauline Rasset

  • Dernière modification de la publication :16 février 2022
  • Post category:Thèse soutenue

Thèse de doctorat en psychologie, sous la direction de Jessica Mange (MC, LPCN, université de Caen Normandie) et Benoît Montalan (MC, CRFDP, université de Rouen Normandie). Soutenue le 11/02/2022, à l’université de Caen Normandie, dans le cadre de l’École doctorale “Homme, sociétés, risques, territoire” (Rouen), en partenariat avec le Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (équipe de recherche).

Composition du jury

  • M. Philippe BERNARD, Chercheur qualifié FNRS, Université Libre de Bruxelles – Belgique (Rapporteur),
  • Mme Odile ROHMER, Professeure des Universités, Université de Strasbourg (Rapporteuse),
  • M. David BOURGUIGNON, Professeur des Universités, Université de Lorraine (Examinateur),
  • Mme Stéphanie DAPKE, Professeure des Universités, Praticienne Hospitalière, Université de Picardie Jules Verne (Examinatrice),
  • M. Benoit MONTALAN, Maitre de conférences, Université de Rouen Normandie (Encadrant),
  • Mme Jessica MANGE, Maitresse de conférences HDR, Université de Caen Normandie (Directrice de thèse).

Résumé

Les personnes présentant une différence faciale (DF) sont stigmatisées. Cette stigmatisation se manifeste particulièrement par les réactions affectives des percevant·e·s, notamment par le dégout et la peur, émotions généralement associées au processus de déshumanisation d’autrui. Par ailleurs, en tant que stigmate visible, la DF semble influencer la répartition de l’attention visuelle sur un visage mais peu de travaux ont associé ces champs. Ainsi, ce projet de thèse avait pour objectif de mieux comprendre la stigmatisation sociale de la DF, et plus particulièrement les liens entre perception visuelle, réactions affectives stigmatisantes et déshumanisation. En se focalisant sur les réactions affectives, il s’agissait préalablement de proposer une typologie de ces réactions affectives stigmatisantes, puis de mettre en lumière leurs liens avec les changements dans l’attention visuelle, pour finalement déterminer si ces réactions témoignent d’un processus de déshumanisation. Nos résultats montrent que la DF modifie globalement la répartition de l’attention visuelle et influence l’émergence de réactions affectives stigmatisantes en engendrant moins de neutralité et plus de surprise, dégoût, peur et mépris. La perception visuelle de la DF semble déterminante puisque la modification de l’attention visuelle était liée à la fois aux réactions affectives stigmatisantes et aux attributions déshumanisantes. Toutefois, de futurs travaux sont nécessaires afin de mieux comprendre en quoi le regard des percevant·e·s sur la DF est déshumanisant. De façon générale, les liens entre défiguration faciale, stigmatisation sociale et déshumanisation mériteraient d’être approfondis.

Mots clés

Défiguration faciale, stigmatisation sociale, réactions affectives, déshumanisation, oculométrie