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Les femmes et les hommes ont-ils la même conception de l’être humain ? Rôle de l’identification, du statut et du sexisme

26 novembre 2021 · 10h0012h30

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Historiquement, les études sur le déni d’humanité à autrui ont porté sur des contextes de conflits inter-groupes violents impliquant une déshumanisation flagrante des autres. Plus récemment, les recherches se sont intéressées à des formes plus subtiles et implicites mettant en évidence une attribution plus importante des caractéristiques humaines à l’endogroupe (Haslam, 2006).

Quelques travaux ont montré que ce processus intervient non seulement chez les adultes mais également chez les enfants (McLoughlin, & Over, 2018). Si déshumaniser un individu implique de le percevoir comme « moins humain », il est nécessaire de comprendre ce que signifie « être humain » dans un groupe ou une culture. Très peu d’études se sont intéressées aux possibles variations intergroupes de conception des caractéristiques typiques de l’être humain. Quelques recherches ont, néanmoins, mis en évidence des différences de conception de l’humain entre cultures (Bain et al., 2012) ou, au sein d’une même culture, entre enfants et adultes (Rodriguez et al., 2016). Pris dans leur ensemble, ces travaux suggèrent l’existence de variations intergroupes dans la conception de l’humain. Un des mécanismes pouvant être à l’origine de ces conceptions différenciées est la projection des caractéristiques perçues comme typiques de l’endogroupe (Mummendey & Wenzel, 1999) sur la catégorie supra-ordonnée des « êtres humains » (Paladino & Vaes, 2009). Les groupes de sexe constituent des groupes fortement stéréotypés, l’acquisition des stéréotypes, des normes de genre et des préjugés sexistes se faisant dès la petite enfance (Kollmayer et al., 2018).

Les recherches conduites dans le cadre de la thèse auprès d’enfants et d’adultes, ont examiné dans quelle mesure les individus projettent les caractéristiques humaines perçues comme typiques de leur groupe sur leur conception de l’être l’humain.

Si vous souhaitez assister au séminaire mais que vous n’êtes ni étudiant ni membre du personnel de l’université de Caen Normandie, nous vous invitons à nous contacter : lpcn@unicaen.fr

Animatrice

Alice Kasper

Alice Kasper est ATER au Laboratoire de psychologie, cognition, comportement, communication · LP3C de l’université Rennes 2. Elle prépare une thèse en Psychologie sur “l’Approche psychosociale et développementale de l’influence des normes culturelles individualiste et collectiviste sur les attributions d’humanité à autrui”.

Détails

Date :
26 novembre 2021
Heure :
10h00 – 12h30
Catégorie d’Évènement:
Évènement Tags:

Lieu

Maison de la Recherche en Sciences Humaines · MRSH – salle des actes, Campus 1
1 Esplanade de la Paix
Caen, 14000 France
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