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« Effets à long terme de la prématurité sur la sensorimotricité de l’enfant d’âge scolaire » par Charline Madelaine

  • Dernière modification de la publication :10 septembre 2021
  • Post category:Thèse soutenue

Thèse de doctorat en psychologie, sous la direction de Michèle Molina (PR, LPCN, université de Caen Normandie · UNICAEN) et Nicolas Benguigui (PR, CESAMS, université de Caen Normandie). Soutenue le 06-09-2019 à UNICAEN, dans le cadre de l’École doctorale “Homme, sociétés, risques, territoire” (Caen), en partenariat avec université de Caen Normandie (établissement de préparation) et du Laboratoire de psychologie Caen Normandie.

Le président du jury était Arlette Streri.

Le jury était composé de Michèle Molina, Nicolas Benguigui, Daniela Corbetta, Christine Assaiante, Bernard Guillois, Isabelle Olivier.

Les rapporteurs étaient Daniela Corbetta, Christine Assaiante.

Résumé

La naissance prématurée se caractérise par des expériences multisensorielles et sensorimotrices atypiques lors d’une période du développement très sensible à ces dernières (Koenig-Zores & Kuhn, 2016). Les recherches ont mis en évidence un impact significatif de la prématurité sur le développement des enfants (Marret et al., 2015) induisant notamment des troubles perceptivo-moteurs avec ou sans troubles neurologiques associés (De Rose et al., 2013). Cependant, si beaucoup d’études portent sur la motricité des nouveau-nés et nourrissons nés prématurés, peu de données existent sur le développement perceptivo-moteur des enfants nés prématurés sans diagnostic de trouble neurodéveloppemental. La question principale abordée dans cette thèse est de savoir si la prématurité n’induit pas des signatures motrices spécifiques, même en absence de ces troubles. Dans l’objectif de répondre à cette question, différents tests standardisés, et trois tâches expérimentales impliquant la perception des équivalences intermodalitaires, la coordination visuomotrice et le contrôle postural, ont été proposés à 48 enfants nés à terme et 32 enfants nés grands prématurés sans diagnostic de trouble neurodéveloppemental et tous âgés de 8 ans. Les résultats ont mis en évidence dans les deux groupes des habiletés comparables de perception des équivalences intermodalitaires dans les modalités haptique et visuelle. Cependant, ils ont aussi révélé une efficience moindre de la coordination visuomotrice et du contrôle postural chez les enfants nés prématurés en comparaison des enfants nés à terme. Ces différences suggèrent des processus perceptivo-moteurs différents chez les enfants nés grands prématurés sans diagnostic de trouble neurodéveloppemental âgés de 8 ans. Ces résultats offrent ainsi de nouvelles perspectives cliniques, notamment d’évaluation plus fine des habiletés perceptivo-motrices, ainsi que de nouveaux questionnements de recherche sur les trajectoires développementales de ces mêmes habiletés et des réseaux neuronaux sous-jacents chez les enfants nés prématurés.

Mots clés

Habiletés perceptivo-motrices fines et globales, Coordination visuomotrice, Équivalences intermodalitaires, Contrôle postural, Prématurés, Processus perceptivomoteurs, Perception, Posture, Mouvement, Enfants – Développement, Apprentissage moteur