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Le LPCN aux 18èmes journées du GREPACO

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22 mai 2023 · 8h00 23 mai 2023 · 18h00

Le GREPACO (Groupe de Réflexion en Psychopathologie Cognitive) est un réseau international francophone (Belgique, France, Suisse) fédérant des enseignant·e·s-chercheur·euse·s ainsi que des praticien·ne·s dans les différents domaines de la psychopathologie cognitive.

Les 18èmes journées scientifiques du GREPACO se tiendront les 22 et 23 mai 2023 à l’Université Louvain-la-Neuve, elles sont organisées par l’Institut de Recherche en Sciences Psychologiques (IPSY) et la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (PSP) de l’UCLouvain.

La thématique de cette année est : « La psychopathologie cognitive face aux défis et enjeux sociétaux d’aujourd’hui ». Le congrès abordera l’évolution des approches expérimentales et cliniques en psychopathologie cognitive, avec une attention majeure à l’émergence de nouvelles problématiques (conséquences psychopathologiques de la crise du COVID, problématique du réchauffement climatique, etc.). Les échanges seront rythmés par des symposiums, communications orales et des sessions posters (flash talk).

Plusieurs membres du LPCN interviendront lors de l’édition 2023.

S02-C (Lundi 22 mai, 16h30, Auditoire Socrate -242)

Jessica MANGE

Jessica Mange est enseignante-chercheuse au LPCN, elle s’intéresse, notamment, aux déterminants et à la prévention de la dépendance et à la prévention de la stigmatisation et de la déshumanisation.

Elle réalisera deux présentations orale :

En quête du « social » dans l’approche bio-psycho-sociale : Développement d’une approche « social cure » dans la prévention des addictions.

Le modèle bio-psycho-social, très influent dans les addictions, considère la composante sociale de manière très large (e.g. environnement culturel ou emploi). Il sous-estime en particulier les identités des individus, notamment celles associées à la consommation d’alcool, et/ou les normes de consommation auxquelles les personnes sont exposées dans leur quotidien. Ces omissions s’expliquent par le fait que les apports scientifiques en prévention universelle (s’adressant à tous et toutes) ou sélective (s’adressant aux profils à risque), principalement portées par le champ de la santé publique, sont rarement transférés dans le champ de la prévention de la rechute, typique de la prévention ciblée (s’adressant aux profils souffrant de Troubles de l’Usage d’Alcool), plutôt porté par l’addictologie et la psychologie clinique ; et vice versa. Ce symposium vise à illustrer les nouvelles dynamiques générées par une approche « social cure », intégrant notamment les identités des personnes consommatrices d’alcool, dans le champ des addictions.

Déterminants psychosociaux en prévention universelle, sélective et ciblée de la consommation d’alcool et du binge drinking : le rôle décisif des normes et de l’identité

L’objectif de cette revue de question est de faire dialoguer les champs de la prévention universelle, sélective et ciblée afin de faire bénéficier chacun des apports des connaissances scientifiques établies
dans les autres champs. Ainsi, cela permettra de promouvoir une approche de prévention des consommations d’alcool et du binge drinking intégrative au niveau théorique et méthodologique en intégrant l’état de l’art en psychologie sociale sur les processus identitaires et normatifs. Une illustration de ces approches en termes d’outils d’accompagnement individuel et/ou groupal sera proposée.

S03-B (Mardi 23 mai, 10h, Auditoire Socrate -240)

Ludivine Ritz est enseignante-chercheuse au LPCN, ses recherches portent sur la neuropsychologie des addictions.

Elle réalisera une présentation orale :

Impact de la drunkorexie sur le profil cognitif des étudiants : entre effet délétère et effet protecteur.
Ludivine Ritz

La drunkorexie, principalement observée chez les étudiant.e.s, est aujourd’hui considérée comme au carrefour entre trouble d’usage d’alcool (TUAL) et troubles des conduites alimentaires (TCA). Si les études mettent en évidence des déficits neuropsychologique dans le TUAL et les TCA, aucune n’a investiguée le lien entre drunkorexie et profil cognitif des étudiant.e.s. Soixante-neuf étudiant.e.s de l’Université de Caen ont bénéficié d’un dépistage de la drunkorexie par l’échelle CEBRACS et d’un bilan neuropsychologique étendu. La régression linéaire multivariée a mis en évidence (1) un effet délétère de la drunkorexie sur les fonctions cognitives avec de moins bonnes capacités d’encodage en mémoire épisodique verbale et visuelle ainsi que d’inhibition et (2) un effet protecteur de la drunkorexie avec de meilleures capacités visuospatiales et de récupération en mémoire épisodique verbale. Ces effets opposés seront discutés au regard de la littérature dans le TUAL et les TCA.

Elle présentera également un poster :

P41 : Ludivine Ritz (MC, LPCN) – Des jeunes consommateurs d’alcool aux patients présentant un trouble d’usage d’alcool ou un trouble des conduites alimentaires : vers une meilleure compréhension de la drunkorexie par le projet DrunkoCog.
Hélène Beaunieux

Hélène Beaunieux est Professeure en Neuropsychologie au LPCN, ses recherches portent sur la neuropsychologie des addictions.

Elle réalisera une présentation orale :

Impact de la consommation de cannabis sur la prise de décision: Etude chez les étudiants binge drinkers.

La prise de décision (PDD) a été rapportée altérée par le Binge Drinking (BD) alors que les études portant sur l’effet de la consommation de cannabis rapportent des résultats inconsistants. Bien que souvent associées chez les étudiants, rares sont les études portant sur l’effet additif de la consommation de cannabis sur la PDD des étudiants pratiquant le BD. Quatre-vingt-quatre étudiants ont bénéficié d’une évaluation psychopathologique et d’un bilan neuropsychologique incluant l’Iowa Gambling Task. Trois groupes ont été constitués : (GBD) les étudiants pratiquant le BD, (GBDC) les étudiants associant BD et cannabis et (SD) les étudiants ne consommant pas de cannabis ni ne pratiquant le BD. Les analyses statistiques mettent en évidence une altération de la PDD pour le groupe GBD aggravée pour le groupe GBDC comparativement au groupe SD. Les liens entre PDD d’une part et la sévérité des consommations, les facteurs psychopathologiques et cognitifs d’autre part seront discutés.

Maëlle Fleury est doctorante doctorante au LPCN, elle prépare une thèse en psychologie sous la direction de Jessica Mange (MC HDR, LPCN) et co-encadrée par Maxime Mauduy (post-doctorant, LPCN).

Elle réalisera une présentation orale :

Planifier ses consommations d’alcool et/ou inhiber ses pratiques à risque ? Profils latents d’utilisateurs et utilisatrices des stratégies de protection comportementale et enjeux de prévention.

Contexte : Les stratégies de protection comportementale (SPC) sont utilisées par les consommateurs d’alcool pour réguler leur consommation et ses conséquences négatives. Cette recherche vise à identifier les patterns d’utilisateurs·trices de quatre SPC (planification, inhibition, dilution, réduction des risques) et leurs caractéristiques en termes psychologiques et de consommation. Méthode : Deux études (NE1 =1252, NE2 =896) auprès d’étudiant·e·s mesuraient par questionnaire des variables démographiques (genre, âge), psychologiques (normes, identité, motivations, impulsivité), et associées à l’alcool (SPC, conséquences, AUDIT, binge drinking). Résultats : Stables dans les deux études, les analyses en profils latents indiquent sept profils d’utilisateurs·trices allant de l’absence totale d’utilisation à l’utilisation intensive des quatre SPC, en passant par l’utilisation unique et/ou combinée de certaines SPC. Ces profils se distinguent en termes de caractéristiques psychologiques, de consommation et de conséquences liées à l’alcool, dont quatre se révèlent particulièrement à risque. Discussion : Les implications théoriques et appliquées seront discutées.

Lieu :

UCLouvain

10 Place Cardinal Mercier
Louvain-la-Neuve, 1348 Belgique
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