Retour à l'accueil
Sandrine Letrecher

« Dispositif transitionnel et maladie grave ou de l’aménagement d’un chez-soi entre l’hôpital et le domicile. Enjeux institutionnels et vécus du sujet : l’exemple du secteur stérile d’onco-hématologie » par Sandrine Letrecher

  • Dernière modification de la publication :6 janvier 2022
  • Post category: Thèse soutenue

Thèse de doctorat en psychologie, sous la direction de Nadine Proia-Lelouey (PR, LPCN, université de Caen Normandie). Soutenue le 11/12/2021, à l’université de Caen Normandie, dans le cadre de l’École doctorale “Homme, sociétés, risques, territoire” (Rouen), en partenariat avec le Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (équipe de recherche).

Composition du jury

  • Alexandra Laurent (PU, Université de Bourgogne-Franche-Comté), en sa qualité de rapporteur du jury,
  • Jean-Marc Talpin (PU, Université Lumière Lyon 2), en sa qualité de rapporteur du jury,
  • Anne Boissel (MC HDR, Université de Rouen Normandie), en sa qualité de membre du jury,
  • Sylvain Chantepie (Praticien hospitalier, CHU Caen-Normandie), en sa qualité de membre du jury,
  • Rozenn Le Berre (MC, Institut catholique de Lille), en sa qualité de membre du jury,
  • Frederic Le Marcis (PU, ENS Lyon Lettres Sciences Humaines), en sa qualité de membre du jury, Nadine Proia-Lelouey (PU, Université de Caen Normandie), en sa qualité de directeur de thèse

Résumé

L’annonce de la maladie oncohématologique, suivie pour certains patients d’une hospitalisation conjointe en secteur protégé, constitue une « double-peine » particulièrement traumatique, et entraine des vécus de désubjectivation délétères. S’ajoutant à cela des enjeux sociétaux et institutionnels, qui encadrent les prises en charges hospitalières et impactent directement ou indirectement les malades.

Pour autant, la sortie d’hospitalisation ne vient pas toujours résoudre ce qui s’apparente à une crise, et peut même susciter de nouveaux vécus agonistiques. Et ce d’autant plus que la sortie de l’hôpital ne constitue aucunement une sortie de la maladie. Comme beaucoup d’autres cancers, la pathologie oncohématologique tend à devenir chronique, faisant du domicile une annexe de l’hôpital et des proches des co-soignants, brouillant ainsi les frontières de l’intime et du privé. L’ensemble de ces constats conduit à expérimenter un dispositif de suivi psychologique se prolongeant au domicile durant les deux premiers mois après la sorti.

Conçu comme dispositif transitionnel (Delion ; Roussilon), il se fonde sur une approche narrative donnant au sujet l’opportunité de remailler ses éprouvés extrêmes, dans ce qu’on peut qualifier de trame narrative de soi. Indépendamment du lieu, ce dispositif fait office d’un « chez-soi », permettant de relancer le travail continu de subjectivation. Il conduit de ce fait le patient à revisiter, voire à réélaborer, d’autres champs de sa constellation identitaire narrative.

Mots clés

Onco-hématologie, secteur protégé, médecine factuelle, dispositif transitionnel, subjectivité, narrativité, domicile.