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« Evaluation des effets psychologiques de la Justice Restaurative sur les auteurs et victimes d’infractions pénales » par Isaure Chagneaud

  • Dernière modification de la publication :17 janvier 2024
  • Post category:Thèse en cours

Projet de thèse en Psychologie, sous la direction de Astrid Hirschelmann  (PR, LPCN, Université de Caen Normandie) et le co-encadrement d’Alexandre Ledrait (MC, LPCN, Université de Caen Normandie).

Thèse en préparation à l’Université de Caen Normandie, dans le cadre de l’École Doctorale Homme, Sociétés, Risques, Territoire (ED HRST 556, Rouen), en partenariat avec le Laboratoire de Psychologie de Caen Normandie (équipe de recherche) depuis le 21-11-2023.

Résumé

Ce projet a pour objectif de mesurer les impacts psychologiques du dispositif de Justice Restaurative mis en place en Normandie chez auteurs et victimes. La Justice Restaurative est un dispositif qui offre un espace de dialogue sécurisé et réglementé à un auteur et à une victime d’infraction(s) pénale(s). Il se construit autour d’une demande fréquente de la part des victimes, auteurs et proches de ceux-ci, de disposer, au-delà du procès pénal, d’un espace de dialogue favorisant la réhabilitation individuelle de chacun. En Normandie, différents partenaires se sont associés depuis Mai 2022 afin de mettre en place des rencontres restauratives sur le territoire normand : Tribunal Judiciaire de Caen, Barreau de Caen, Association d’Aide aux Victimes de Caen et SPIP 14. Ces partenaires ont formé, ensemble, un « Groupe projet » qui réunit les équipes opérationnelles des partenaires qui œuvrent afin de développer un programme de Justice Restaurative sur le territoire normand. Notre projet de recherche vient donc répondre à une demande du terrain, d’évaluer scientifiquement les effets de ce dispositif sur les participants. Ainsi, cette recherche se déploiera en partenariat avec ce groupe projet, et, plus particulièrement, avec le SPIP 14. Le protocole se caractérise par une étude longitudinale comprenant trois phases d’évaluation : avant, pendant et après la mesure restaurative. L’objectif, à l’aide d’entretiens semi-directifs et de questionnaires, est d’appréhender l’évolution du vécu du passage à l’acte, aussi bien chez la victime que chez le mis en cause. Pour le moment, les études se sont majoritairement focalisées sur l’évaluation de la satisfaction des participants suite à la mesure restaurative, et non spécifiquement sur les effets d’un tel dispositif chez les auteurs et les victimes. Plus largement, ce projet questionne la prévention ou le maintien de la santé mentale des participants ainsi que la prévention de la récidive. Il vise, enfin, à objectiver les résultats obtenus auprès des équipes de terrain.
Par ailleurs, le dispositif de Justice Restaurative caennais est le premier, et actuellement le seul en France, à bénéficier d’un accompagnement et d’une évaluation scientifique. Notre étude permettrait ainsi d’instaurer la région normande comme précurseur dans le domaine de l’objectivation des effets de la Justice Restaurative ce qui permettrait, d’un point de vue préventif, de modifier les pratiques au niveau national.

Mots-clés

Justice Restaurative, effets psychologiques, auteur-victime, risques, prévention

Acronyme

JUREPSY