DENIEL Simon
Thèse de doctorat en psychologie, sous la direction d’Hélène Beaunieux (PR, LPCN, université de Caen Normandie · UNICAEN) et Ludivine Ritz (MC, LPCN, université de Caen Normandie). Soutenue le 13/09/2023, à l’université de Caen Normandie, dans le cadre de l’École doctorale “Homme, sociétés, risques, territoire” (Rouen), en partenariat avec le Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (équipe de recherche) depuis le 16-09-2019.
Composition du jury
M. FABIEN GIERSKI, Professeur des universités, Université Reims Champagne Ardenne (Rapporteur)
M. PIERRE MAURAGE, Professeur, Université Catholique de Louvain, Belgique (Rapporteur)
M. HERVÉ PLATEL, Professeur des universités, Université de Caen Normandie (Examinateur)
MME. FLORENCE VORSPAN, Professeur des universités praticien hospitalier, Université Paris 7 Paris Diderot (Examinatrice)
MME. LUDIVINE RITZ, Maître de conférences, Université de Caen Normandie (Co-encadrante)
MME. HÉLÈNE BEAUNIEUX, Professeur des universités, Université de Caen Normandie (Directrice)
Résumé
Le trouble de l’usage de substance (TUS) est répandu. À l’origine de troubles neuropsychologiques qui entravent le bénéfice des accompagnements en addictologie, le TUS a souvent été étudié auprès de patients reçus en contexte hospitalier, en l’absence de consommations de plusieurs substances qui sont pourtant fréquentes. Ce profil de consommation se retrouve à deux étapes de la prévention en addictologie : auprès d’étudiants qui pratiquent l’alcoolisation ponctuelle importante (API) et de résidents de communautés thérapeutiques (CT). Bien que l’existence de vulnérabilités cognitives ait été démontrée chez les usagers d’une substance de prédilection, les effets de la polyconsommation et des facteurs associés sur la cognition ont peu fait l’objet d’études scientifiques. L’objectif de ce travail de thèse était d’étudier les effets de la polyconsommation sur le risque de troubles cognitifs, en analysant les facteurs à risque de les aggraver. Les résultats indiquent que les fragilités cognitives étaient aggravées par l’usage conjoint de cannabis chez des étudiants qui pratiquent l’API. Concernant les résidents de CT, le risque de troubles cognitifs est très élevé à leur entrée en CT et peut être aggravé par la présence d’antécédents hépatiques. Il existe une récupération motrice, mais qui ne s’observe pas encore au niveau cognitif à 8 mois de séjour. Ainsi, l’approche neuropsychologique présente un intérêt dans la considération des vulnérabilités cognitives afin d’ajuster l’accompagnement, à chaque temporalité de la prévention en addictologie.
Mots-clés
trouble de l’usage de substances, polyconsommation, neuropsychologie, étudiants, alcoolisation ponctuelle importante, communautés thérapeutiques.